Dix femmes illustres rue de la Chapelle

Actualité

Mise à jour le 21/07/2025

Statues des femmes illustres en installation rue de la Chapelle
Les statues dorées des Dix femmes illustres resteront l’une des images marquantes de la Cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024 organisée sur la Seine, le 26 juillet 2024. Un an après, ces dix sculptures sont installées rue de la Chapelle, dans le 18e.
LES DIX STATUES A PORTE DE LA CHAPELLE
Les statues dorées des Dix femmes illustres arrivent dans le 18e rue de la Chapelle.
Elles seront inaugurées samedi 26 juillet. Deux visites guidées sont organisées par la mairie du 18e ce jour là, à 14h et 16h (inscription obligatoire ci-dessous).

Ne manquez pas cet événement exceptionnel et cette occasion unique de marcher dans les pas de ces femmes.

Retour sur les Jeux de Paris 2024

Dès la phase de candidature, la Maire de Paris et le mouvement olympique français ont souhaité organiser des Jeux en cœur de Ville, ouverts sur son territoire et ses habitants : un spectacle grandiose mêlant exploits sportifs et engouement populaire. Pour la première fois dans l’histoire des Jeux, des cérémonies révolutionnaires et audacieuses ont réuni des athlètes et des centaines de milliers de spectateurs, en dehors d’un stade, au cœur d’un décor exceptionnel : Paris, son fleuve et ses monuments.

Dix femmes illustres à la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques

Les statues dorées des Dix femmes illustres, représentent des figures féminines ayant marqué l’histoire de France dans les domaines des sciences, des arts, des lettres, de la politique ou du sport. Lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, organisée le 26 juillet 2024, ces statues monumentales ont émergé le long de la Seine, au pied du Pont Alexandre III, accompagnées par la performance d’Axelle Saint-Cirel chantant La Marseillaise depuis le toit du Grand Palais.
Ce tableau intitulé « Sororité » a été imaginé par Thomas Jolly pour rendre hommage au combat féministe.

Un an après, direction Porte de la Chapelle

La Maire de Paris a souhaité que ces dix sculptures soient installées aux yeux de toutes et tous, dans l’espace public parisien, et plus précisément Porte de la Chapelle (18e arrondissement), dans le quartier qui a bénéficié d’une transformation à l’occasion des Jeux.
La rue de la Chapelle a, en effet, été métamorphosée en une vaste promenade et bénéficie désormais des mêmes aménagements que les grandes avenues de la capitale (pistes cyclables, réduction de la place de la voiture, végétalisation, nouvel éclairage public etc). Elle mène à l’Aréna Porte de la Chapelle, nouvelle aréna parisienne de 8 000 places qui a accueilli les épreuves de badminton, de gymnastique rythmique, de para badminton et para haltérophilie lors des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. La transformation de cette porte emblématique du Nord parisien fait intégrante partie de l’héritage des Jeux qui répond à un besoin concret des habitants et des territoires.
L’installation de ces dix femmes pionnières dans les rues de Paris s'inscrit dans la politique volontariste menée par la Ville de Paris pour renforcer les représentations féminines dans l’espace public parisien.
Ces statues font ainsi partie de l’héritage iconique des premiers Jeux paritaires. Paris 2024 est en effet la première édition des Jeux organisés avec autant de femmes que d’hommes aussi bien parmi les athlètes olympiques que parmi les volontaires, les coureuses et coureurs du Marathon pour Tous ou encore les relayeuses et relayeurs de la flamme. Clin d’œil de l’Histoire, c’est à Paris, en 1900, que les Jeux Olympiques s’ouvrirent pour la première fois à la participation des femmes.
Mesurant près de 4 mètres de hauteur, ces sculptures en résine polymère durcie avec de la fibre de verre ont été conçues par Paname 2024 et imprimées en 3D par CMDS Factory, dans le Pas-de-Calais, en collaboration avec l’entreprise Marie 3D à Sartrouville.
Cette exposition bénéficie du prêt gracieux du Comité International Olympique et de l’entreprise BPCE.
Les parcours de ces dix femmes illustres
Olympe de Gouges (1748-1793) – Femme de lettres et femme politique
Alice Milliat (1884-1957) – Sportive de haut niveau
Gisèle Halimi (1927-2020) – Avocate, militante et femme politique
Simone de Beauvoir (1908-1986) – Philosophe et écrivaine
Paulette Nardal (1896-1985) – Intellectuelle, journaliste et écrivaine
Jeanne Barret (1740-1807) – Exploratrice et botaniste
Louise Michel (1830-1905) – Institutrice, écrivaine, militante anarchiste et féministe
Christine de Pizan (1364-1431) – Femme de lettres
Alice Guy (1873-1968) – Réalisatrice, scénariste et productrice de films
Simone Veil (1927-2017) – Femme politique et magistrate

Olympe de Gouges (1748-1793) – Femme de lettres et femme politique

Née à Montauban en 1748, Marie Gouze, s’installe à Paris en 1773. Devenue Olympe de Gouges, elle crée une troupe de théâtre puis écrit ses premiers textes. En 1784 elle rédige une pièce de théâtre dénonçant l’esclavage, Zamore et Mirza ou l'Esclavage des Noirs. Mais il faut attendre la Révolution pour que la pièce soit jouée à la Comédie française. Olympe de Gouges poursuit sa carrière littéraire par de nouvelles publications : théâtre, roman, essai. Elle confirme son engagement dans la dénonciation de l’esclavage en publiant ses Réflexions sur les hommes nègres et en fréquentant les animateurs de la Société des Amis des Noirs.
Pendant la Révolution, elle publie nombre de pamphlets et de textes placardés sur les murs de la capitale abordant les questions du statut des mariés, du chômage, de l’impôt… Mais c’est surtout par sa Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne, adressée en septembre 1791 à la reine Marie-Antoinette, qu’elle est restée célèbre et qu’elle a marqué l’histoire du féminisme. Le premier des dix-sept articles proclame, sur le modèle de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, que « la femme naît libre et demeure égale en droits à l’homme ». Elle y réclame non seulement une égalité civile, mais aussi des droits politiques et une liberté matrimoniale pour les femmes.
Elle est arrêtée en pleine Terreur, en juillet 1793, jugée sommairement, et guillotinée le 3 novembre, sur l’actuelle place de la Concorde.

Alice Milliat (1884-1957) – Sportive de haut niveau

C’est à Londres, où elle a vécu quelques années qu’Alice Milliat, née à Nantes en 1884, aurait découvert la pratique de sports comme le hockey ou l’aviron. Revenue en France en 1908 après le décès de son mari, elle s’installe à Paris et s’investit dans le club de sport Femina, dont elle prend la présidence trois ans après sa fondation, en 1915. Elle encourage la pratique sportive pour les femmes au-delà de la gymnastique (rugby, football, athlétisme…), et contribue à la faire connaître et reconnaître, en intervenant dans la presse sportive. Dénonçant la difficulté pour les femmes de participer à des compétitions sportives, et l’impossibilité de participer aux Jeux olympiques, elle crée une Fédération sportive féminine internationale (1921) et organise, au stade Pershing à Paris, en août 1922, une première compétition internationale, les « Jeux Olympiques Féminins ». Elle participe, la même année, à une compétition d’aviron sur la Seine. Les Jeux féminins de 1922 seront suivis de quatre autres Jeux mondiaux jusqu’en 1934. Ce succès contribue à l’ouverture des compétitions d’athlétisme aux femmes lors des Jeux olympiques d’Amsterdam en 1928. Sa santé fragile et les difficultés financières du mouvement sportif féminin la contraignent à en quitter les instances en 1935. Elle meurt dans l’anonymat à Nantes en 1957.

Gisèle Halimi (1927-2020) – Avocate, militante et femme politique

Après des études de droit à Paris, Gisèle Halimi commence, en 1949, sa carrière d’avocate au barreau de Tunis, la ville où elle est née et a passé son enfance et la poursuit au barreau de Paris à partir de 1956. Engagée dans la défense de membres du Front de libération de l’Algérie puis de la Tunisie, elle se fait connaître en étant l’avocate, en 1960, de Djamila Boupacha, une jeune militante algérienne, accusée d’avoir posé une bombe dans une brasserie d’Alger, qui avait été violée et torturée par des militaires français.
Un autre procès, en 1972, marque l’histoire du féminisme en France : Gisèle Halimi y défend une jeune fille de 16 ans qui a avoué avoir avorté après avoir été violée. Le « procès de Bobigny » constitue une étape importante vers la dépénalisation de l’interruption volontaire de grossesse (1975). En 1978, à Aix-en-Provence, elle représente deux femmes victimes d’un viol collectif. Encore une fois, son engagement comme avocate, contribue au progrès de la loi par la qualification du viol comme crime (1980). Les mobilisations citoyennes et politiques de Gisèle Halimi ne se sont pas arrêtées aux prétoires. Dans ses livres, au sein de plusieurs associations féministes ou comme élue, elle mène, sans relâche, le combat pour les droits des femmes, contre le racisme et pour l’émancipation des peuples.

Simone de Beauvoir (1908-1986) – Philosophe et écrivaine

Née en 1908 dans un milieu catholique et bourgeois, Simone de Beauvoir suit des études supérieures à la Sorbonne. Elle fait alors la rencontre de Jean-Paul Sartre. Reçue brillamment à l’agrégation de philosophie à seulement 21 ans, elle enseigne pendant quelques années avant de se consacrer pleinement à l’écriture de romans et d’essais. En 1945, elle fonde, avec Jean-Paul Sartre et Maurice Merleau-Ponty, la revue Les Temps modernes, où s’affirme le mouvement existentialiste. Elle poursuit son œuvre personnelle consacrée en 1954 par le prix Goncourt pour Les Mandarins et jalonnée par une série de récits autobiographiques dont Mémoires d’une jeune fille rangée (1958), La force de l’âge (1960) et La force des choses (1963).
Son essai Le deuxième sexe, paru en 1949 marque l’histoire du féminisme et connaît une renommée mondiale. Intellectuelle engagée, notamment contre la colonisation pendant la Guerre d’Algérie, elle milite activement pour la cause féministe et signe le Manifeste des 343 pour la liberté de l'avortement. Jusqu’à sa mort en 1986, six ans après celle de Sartre, elle collabore au Temps modernes et poursuit son engagement pour les droits des femmes à la tête de la revue Nouvelles questions féministes.

Paulette Nardal (1896-1985) – Intellectuelle, journaliste et écrivaine

Fille d’une institutrice et professeur de piano et d’un ingénieur des ponts et chaussés lui-même descendant d’esclaves affranchis, Paulette Nardal quitte la Martinique en 1920 après être devenue institutrice pour poursuivre des études d’anglais. Elle est alors la première femme noire inscrite à la Sorbonne.
A Clamart, avec ses sœurs qui l’ont rejointe à Paris, elle tient un salon littéraire fréquenté par de nombreux écrivains et intellectuels des Antilles, d’Afrique, d’Amérique dont Léopold Sédar Senghor, Aimé Césaire, Léon-Gontran Damas ou les Jamaïcains Marcus Garvey et Claude McKay. Elle écrit dans La Dépêche africaine, un journal qui dénonce les inégalités existant dans les colonies. Elle est, en 1931, une cofondatrice et une rédactrice de La Revue du monde noir, une publication bilingue à l’avant-garde théorique de la Négritude. Elle est grièvement blessée en 1939, lors du torpillage du bateau qui la ramène d’un séjour à la Martinique. Elle s’installe en Martinique en 1940 et y enseigne l’anglais. Elle ne renonce pourtant pas à ses engagements : elle crée une association et un journal féministes martiniquais pour mobiliser les femmes ayant obtenu le droit de vote en 1945. A la fin des années 1940, elle travaille quelques mois comme représentante des Antilles à l’ONU. Elle fonde ensuite une chorale et se consacre à la diffusion des negrospirituals en Martinique. Il faut attendre la fin de sa vie pour que sa contribution à l’émergence d’une conscience noire soit reconnue.

Jeanne Barret (1740-1807) – Exploratrice et botaniste

Née en 1740 dans un milieu modeste bourguignon, Jeanne Barret est engagée, au début des années 1760, au service du médecin et botaniste Philippe Commerson. Très vite, elle assiste ce dernier dans ses recherches. Devenue sa compagne, elle s’installe avec lui à Paris en 1764. Commerson y fréquente les savants les plus renommés et y prépare avec Bougainville une expédition dans les terres australes. Lorsqu’il embarque en 1767 à bord de L’Etoile, l’une des deux embarcations de l’expédition, il est accompagné, par un valet, « Jean Barret », la présence de femmes à bord étant interdite. Dissimulée sous cette identité, Jeanne Barret, participe aux manœuvres de l’équipage et étudie avec Commerson la faune et la flore des territoires encore inconnus parcourus par l’expédition. Démasquée à Tahiti, Jeanne Barret poursuit le voyage jusqu’à l’île Maurice. Elle quitte alors l’expédition Bougainville avec Commerson, à la demande de l’intendant Pierre Poivre, lui-même naturaliste, afin d’étudier la faune et la flore locale. Tous deux y contribuent à la création du Jardin botanique des pamplemousses sur l’île Maurice. Commerson meurt en 1773. Jeanne Barret fait expédier en France les notes et les collections d’espèces de plantes qu’ils ont accumulées. Alors sans ressources, elle ouvre un cabaret à Port-Louis. Elle se marie en 1774 avant de rentrer en France, un an plus tard, achevant un tour du monde qu’elle est la première femme à avoir accompli. Ses mérites et sa contribution à la science sont reconnus par une bourse accordée par le roi Louis XVI et datée de 1785.

Louise Michel (1830-1905) – Institutrice, écrivaine, militante anarchiste et féministe

Louise Michel naît en 1830 au Château de Vroncourt, en Meurthe-et-Moselle, où elle reçoit une instruction solide et ouverte. Elle devient institutrice en 1852. A la même époque, elle publie ses premiers poèmes dans la presse locale et correspond avec Victor Hugo. Elle s’installe à Paris au milieu des années 1850 et y milite à la fois dans les milieux républicains, ouvriers et féministes. Dès le mois de septembre 1870, et les premiers jours du siège de Paris par les Prussiens, elle s’engage dans la défense de la capitale ; puis, après l’armistice vécu comme une trahison, elle est encore au premier rang, à Montmartre, parmi les insurgés. Elle est en effet une actrice majeure de la Commune de Paris, née le 26 mars 1871, comme ambulancière, comme combattante et sur les barricades mais aussi comme réformatrice, notamment par ses propositions en matière d’éducation. Pendant la Semaine sanglante, pour faire libérer sa mère qui a été arrêtée à sa place, elle décide de se rendre à l’ennemi. Déportée en Nouvelle-Calédonie en 1873, elle s’intéresse à la culture kanake, dénonce les conditions de la colonisation et crée une école ouverte aux enfants kanaks. En juillet 1880, l’amnistie des Communards, permet son retour triomphal à Paris. Désormais personnalité reconnue, Louise Michel reprend son flambeau de militante et n’a de cesse, de défendre la cause des femmes, celle des ouvriers ou celle des colonisés, jusqu’à sa mort, le 9 janvier 1905.

Christine de Pizan (1364-1431) – Femme de lettres

Née à Venise en 1364, Christine de Pizan est la fille de Thomas de Pizan, un médecin et astronome réputé à Bologne, qui s’établit à Paris en 1368 où il a été appelé à la cour de Charles V. A quinze ans, elle épouse un secrétaire du roi, Étienne Castel avec qui elle a trois enfants. Après la mort de son père, puis celle de de son mari, restée sans ressources, elle se met à écrire à l'âge de vingt-cinq ans pour subvenir aux besoins de sa famille. Elle commence par écrire des poèmes puis, ayant enrichi ses connaissances par ses lectures et sa fréquentation des milieux de la chancellerie, des traités d’éducation, des textes philosophiques, des études historiques, des réflexions politiques et même un traité militaire. Son œuvre considérable, tant par son ampleur que par sa variété, connaît un succès très important de son vivant. Elle concourt aussi à l’édition de ses propres ouvrages en en supervisant les copies pour les offrir à des mécènes.
Dans plusieurs de ses écrits, elle se fait l’avocate des femmes, regrettant l’insuffisance de leur éducation, la précarité de leur situation en cas de veuvage, elle revendique leurs compétences intellectuelles et dénonce les hommes qui médisent des femmes. Dans La Cité des Dames, son ouvrage le plus connu, elle retrace la contribution de figures féminines célèbres, historiques ou mythologiques, à la société et à la culture de leur temps et imagine même une cité qui ne serait bâtie et habitée que par des femmes. Après la prise de Paris par les Bourguignons, en 1418, elle se réfugie dans une abbaye où elle meurt en 1430 sans avoir renoncé à écrire.

Alice Guy (1873-1968) – Réalisatrice, scénariste et productrice de films

Sténodactylo de formation, Alice Guy commence sa carrière professionnelle au Comptoir général de photographie. Secrétaire de Léon Gaumont, elle s’y intéresse aux appareils photographiques et commence à réaliser, sur son temps de loisir, ses premiers courts métrages dont La féé aux choux, une saynète de fiction, qui connaît un vif succès. Elle se voit alors confier la direction d’un service chargé de la production des films de fiction. Jusqu’en 1907, elle réalise à Paris plusieurs centaines de films des genres les plus divers dont Naissance, vie et mort du Christ en 25 tableaux, considéré comme le premier péplum de l’histoire du cinéma. La cinéaste se montre très inventive tant dans ses choix narratifs, que dans la création de nouveaux trucages ou dans l’adoption des innovations techniques. En 1910 elle fonde à New York, où elle est installée depuis trois ans avec son mari, sa propre société de production. Elle y poursuit son œuvre de cinéaste, comme réalisatrice ou comme productrice. Westerns, comédies de travestissement, films d’action – souvent menés par une héroïne, courts-métrages et longs métrages se succèdent, pendant quelques années. Après la faillite de sa société de production, Alice Guy tente sa chance à Hollywood avant de rentrer en France en 1922 sans pouvoir reprendre sa carrière cinématographique. Il faut attendre la fin des années 1950 connaisse un début de reconnaissance.

Simone Veil (1927-2017) – Femme politique et magistrate

Arrêtée à 16 ans, en 1944 à Nice, puis déportée dans différents camps dont Auschwitz et Bergen Belsen, Simone Veil est une rescapée de la Shoah, pendant laquelle ses parents et son frère ont été exterminés. Après la guerre, elle entame des études de droit puis réussit le concours de la magistrature. Elle mène ensuite une brillante carrière au ministère de la justice. Nommée Ministre de la santé en 1974, sous la présidence de Valery Giscard d’Estaing, elle fait adopter une loi permettant le remboursement de la pilule contraceptive et facilitant son accès aux mineures. Le 26 novembre 1974, elle présente devant l'Assemblée nationale, le projet de loi sur la dépénalisation de l'interruption volontaire de grossesse (IVG). Malgré la virulente hostilité de certains députés, le texte est adopté et entre en vigueur en 1975. Également engagée dans la construction de l’Union européenne, Simone Veil a été, de 1979 à 1982, la Présidente du premier parlement européen élu au suffrage universel et a siégé dans ses rangs jusqu’en 1993 avant de redevenir ministre puis d’être nommée membre du Conseil constitutionnel (1998-2007). Elle s’est aussi engagée pour la mémoire de la déportation des juifs, par son témoignage et au sein des institutions mémorielle. En 2008, elle est élue à l’Académie française. Décédée en 2017, elle est la cinquième femme à entrer au Panthéon en 2018.