Matthias Dandois

Focus

Mise à jour le 05/09/2024

illustration du sportif Matthias Dandois

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Matthias Dandois est 9 fois champion du monde de BMX flatland, son métier depuis bientôt 20 ans. Grâce au vélo, il a voyagé dans le monde entier, pour les compétitions, pour les sponsors. Comment en est-il arrivé là ? Quels sont ses motivations ? Quel est son parcours ? Portrait.

Matthias Dandois, le vélo dans la peau

A 35 ans, Matthias est 9 fois champion du monde de BMX flatland, son métier depuis bientôt 20 ans. Si le succès, le talent et la passion sont au rendez-vous depuis toutes ces années, le sportif a d’abord tâté le ballon rond avant d’enfourcher le vélo. « J’ai commencé le football à 7 ans, dans la ville où j’ai grandi, Epinay sur Orge, dans l’Essonne (91). Mais le coach pensait entraîner le PSG et assez vite, ses potes et lui en ont eu marre. »
Alors avec sa bande, ils découvrent de nouvelles pratiques venues des Etats-Unis : skateboard, roller, breaking… Matthias opte pour le vélo, presque par hasard. « Je regardais l’émission C’est mon choix. J’ai vu le parcours d’un gars qui faisait du BMX. J’ai voulu tester ». Il reçoit son tout premier engin au Noel de ses 12 ans. L’aventure commence.
Par un heureux concours de circonstance, à 5 minutes de chez lui, dans la ville voisine, un sportif donne des cours de BMX. A l’époque, dans les années 2000, c’est plutôt rare en France, où la discipline émerge tout juste. Pendant deux ans, à ses côtés, Matthias se forme, apprend les bases, commence à définir son style, avant de voler de ses propres ailes. Il enchaine les compétitions (qu’il remporte), commence à se faire connaître dans le milieu, et signe son premier contrat avec un équipementier à 14 ans.

Tout va vite pour le prodige de la ride. Le BMX devient son métier à part entière alors qu’il n’a que 16 ans.

Tout va vite pour le prodige de la ride. Le BMX devient son métier à part entière alors qu’il n’a que 16 ans. Il termine le lycée et bac en poche, il se consacre pleinement à sa passion. « J’ai déménagé aux USA où la pratique était beaucoup plus développée. A ce moment-là, c’étaient les meilleurs. Maintenant, le numéro 1, c’est plutôt le Japon, où j’ai habité aussi ». Grâce au vélo, il voyage dans le monde entier, pour les compétitions, pour les sponsors.
Depuis 3 ans, Matthias a élu domicile dans le 18e, où il s’épanoui avec sa famille. Il affectionne tout particulièrement l’arrondissement, dont il a d’ailleurs été en 2023 très impliqué puisqu’il était le parrain de la Fête des Vendanges de Montmartre.
Sa routine sportive : « le matin, 4 fois par semaine, je m’entraîne à la salle de sport avec un coach particulier. C’est essentiellement du renforcement, du physique. Et tous les jours, je ride 2 ou 3h, notamment à Porte Pouchet, entre le 18e et le 17e. Le reste de la journée, je le consacre à mon business, à des tournages, aux réseaux sociaux ». Car en plus de sa casquette de sportif de haut niveau, Matthias Dandois gère une boîte de production et de photos, par l’intermédiaire de laquelle il travaille l’image de nombreux athlètes.

Je pense que c’est ma dernière année sur le circuit officiel. En décembre 2024, il y a le championnat à Abou Dhabi, où j’espère décrocher ma 10e médaille

L’avenir ? « Je pense que c’est ma dernière année sur le circuit officiel. En décembre 2024, il y a le championnat à Abou Dhabi, où j’espère décrocher ma 10e médaille ». Mais le rider n’est pas complètement fermé aux Jeux de Los Angeles, en 2028. « On verra comment je me sens, si je ne suis pas trop vieux ! ».
Pour l’heure, à Paris, à l’occasion des Jeux Olympiques de 2024, il est ambassadeur de tous les nouveaux sports à la Concorde : skate, trek, BMX, basket 3x3, flat… Un rôle qu’il a accepté sans hésiter, avec enthousiasme et générosité, comme à son habitude. Alors rendez-vous dès le 26 juillet pour (re)découvrir en chair et en os cet amoureux du sport, de la ride et du 18e !
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