Paris 18 United : le futsal pour tous… et TOUTES !
Reportage
Mise à jour le 12/02/2025

Depuis les Jeux de Paris 2024, il s’en passe des choses, à l’adidas arena. Associations, écoles et autres clubs sportifs y ont notamment élu domicile pour leurs activités et entrainements, et parmi eux, le Paris 18 United. Avec 230 licenciés, ce club de Futsal bien ancré dans le 18e multiplie les projets, et est l’une des rares structures parisiennes à accueillir des filles dans ses filets. Nous avons profité de leur créneau du mardi soir pour aller à leur rencontre.
Il fait noir dehors, mais tout est lumineux dedans : le
gymnase Alice Coachman, flambant neuf, et les filles du Paris 18 United qu’on
est venus voir s’entrainer. Leur sport ? Le futsal. Leur ambition ?
Sans borne. Et si elles peuvent aujourd’hui fouler les planches de l’adidas
arena, Sofiane Mouri, qui a cofondé le club en 2021, y est pour quelque chose.
Enfant du 18e, il est né ici, a grandi ici, et agit désormais ici,
au service de ses habitants. « À part le Paris Basket, on n’avait pas réellement
d’identité sportive dans le 18e. On avait la volonté de fédérer, et
il n’y avait pas de club de futsal ». Au Paris 18 United de naître.
Un club pour toutes et tous
Une initiative visiblement bienvenue, puisque dès sa
création, la structure accueillait déjà 110 licenciés. Aujourd’hui, ils sont 230 et
réunissent des passionnés de 6 à 40 ans, filles et garçons. Ce mardi soir, à
19h, date du créneau qui leur a été accordé, ce sont les filles de l’équipe U18
que nous sommes venus voir jouer. Le club monté par Sofiane est une aubaine
pour Kani, Noura et les autres, qui n’ont plus à faire des kilomètres pour
exercer leur sport, et/ou qui peuvent enfin s’épanouir dans une vraie équipe,
avec des filles de leur âge.
Ainsi toutes les semaines, la fine équipe se retrouve pour
s’entraîner. Ce jour-là, les filles partageaient leur gymnase avec des garçons,
eux aussi membres du Paris 18 United. Une information a priori anodine, mais
qui témoigne pourtant de l’évolution du club. « On est des filles, ce
n’est pas évident de se faire une place dans le futsal », nous a confié
Kani, que la blessure récente à la jambe et les béquilles n’ont pas empêchée de se déplacer à l’adidas arena pour encourager ses partenaires de jeu. Pas
évident de se faire une place en tant que filles, et pas évident de s’affirmer
auprès des garçons. Mais la force du Paris 18 United, outre son fort ancrage dans
l’arrondissement et sa place obtenue à l’adidas arena, c’est aussi ce qui s’y
construit en dehors des entrainements.
Credit
Mathilde Gardel
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Mathilde Gardel
Plusieurs équipes et une grande famille
« Nous, on est comme une famille », explique
Noura, joueuse de 18 ans, également encadrante du club en contrat
d’apprentissage. Un contrat qu’elle a obtenu grâce à sa volonté et son
enthousiasme d’abord, à la relation de confiance entretenue par Sofiane Mouri
avec certains des collèges et lycées de l’arrondissement ensuite. « L’accès
au loisir est important, et le sport est un vrai levier pour les jeunes. On ne
fait pas que les entraîner, on les accompagne dans leurs projets professionnels
et personnels, on fait de l’insertion et de la réinsertion », nous
explique le fondateur du club, qui connaît parfaitement les cursus de ses
licenciés, et qui a pu encadrer près d’une cinquantaine de stagiaires et
d’alternants.
On est comme une famille
Joueuse et alternante au Paris 18 united
Plus qu’un accompagnement professionnel, le Paris 18 United
s’implique dans l’équilibre personnel de ses membres. Les initiatives se
multiplient pour les jeunes, qui profitent notamment d’une sortie par mois et
de projets réguliers. Pour exemple, deux semaines avant notre visite, un groupe
de filles et de garçons est parti à Bruxelles pour participer à un tournoi. Les
garçons ont fini 6e et sont allés encourager les filles qui, elles,
ont pu monter sur la troisième marche du podium. De quoi tisser des liens entre
les membres, dont certains ont également pu aller exercer leur sport au Sénégal
avec l’association Nur For Life, ou traverser la France à vélo dans le cadre
d’une grande virée Paris-Bruxelles. Tant d’initiatives qui rapprochent et
fédèrent, et qui font que plus qu’un club, le Paris 18 United est une famille qui ne
demande qu’à s’agrandir.
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Mathilde Gardel
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Mathilde Gardel
De plus en plus de licenciées
À force de bouche-à-oreille (mais pas que), les filles sont
aujourd’hui une petite dizaine à se passer le ballon, et espèrent voir les
effectifs augmenter encore. « Il y a de plus en plus de filles, constate
Kani. La communication fonctionne bien, et on se débrouille pour trouver plus
de moyens ». Aussi, la joueuse de 18 ans place son espoir dans le pouvoir
d’attraction de l’adidas arena. « Jouer dans notre gymnase d’avant était
beaucoup moins confortable. Le fait d’avoir un espace plus adapté, où on se
sent plus à l’aise, change le quotidien ». Plus encore, Sofiane Mouri voit
en l’infrastructure une belle façon de rêver et de voir plus loin : « Au
moment où je vous parle, il y a un gros match de basket qui se joue à côté, des
stars sont dans le public. On est physiquement à deux pas du monde
professionnel, donc les rêves sont encore plus grands ! ».
Des rêves qui nourrissent les joueuses sur le terrain, qui
peu à peu s’impliquent dans la compétition plus que dans du simple loisir.
Trois d’entre elles évoluent en niveau national, les autres multiplient les
matchs et commencent à accumuler des victoires. De quoi donner envie, là aussi,
à d’autres amatrices de futsal de devenir membres du club. De plus en plus
confiantes, elles n’attendent qu’une chose : que le public soit de plus en
plus nombreux pour venir les supporter !
Credit
Mathilde Gardel
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Mathilde Gardel