L'école Lepic est nommée école Francisque Poulbot

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Mise à jour le 26/02/2025

plaque francisque poulbot
Le 6 février 2025, l’école Lepic a été nommée école Francisque Poulbot au son des tambours des P’tits Poulbots. Une matinée pour honorer l’artiste et bienfaiteur de Montmartre, dont le nom aussi symbolique pour le quartier que pour ses enfants trône désormais sur la façade de l’une des écoles de la Butte.
Poulbot. Si ce nom résonne à Paris comme ailleurs, c’est que l’homme qui se cache derrière en était un grand. Dès le début du 20e siècle, à l’heure où Montmartre voyait ses habitants vivre dans des conditions précaires, l’un d’entre eux se préparait à l’action. Francisque Poulbot, fils d’une directrice et d’un directeur d’écoles, plus prompt à enfourcher crayons et pinceaux que stylos et cartables, s’est très tôt installé sur la Butte. Ici, il a vu la détresse des enfants des rues, pour lesquels il a ouvert un dispensaire rue Lepic, « Les P’tits Poulbots », dès 1920 (devenu une association en 1939).

Un artiste humaniste, bienfaiteur des enfants de Montmartre

Bienfaiteur de ces jeunes titis parisiens, il n’a cessé de les croquer et de les légender, pour mieux en faire les sujets principaux de sa carrière d’artiste et d’humaniste. Mais plus que pour ces enfants, c’est pour le quartier où il a vécu la majeure partie de sa vie que l’homme a œuvré. Fondateur de la « République de Montmartre » aux côtés d’autres artistes et amis tels que Jean-Louis Forain, Joël Bridge, Adolphe Willette et Maurice Neumont, il n’a cessé de redistribuer les gains issus de son art aux plus démunis, à travers des associations ou en créant des moments de célébration à destination des enfants.
Francisque Poulbot, patriote
En plus de ces enfants qu’il observait et écoutait à Montmartre pour mieux les croquer et les légender, Francisque Poulbot « mettait ses pinceaux au service de la patrie », comme le dit Jean-Claude Gouvernon, co-fondateur de l'association parisienne « Les amis de Francique Poulbot ». Ainsi l’artiste dessinait-il pour divers journaux et avait notamment fait de son patriotisme l’un de ses thèmes durant la Grande Guerre.

Une dénomination attendue

« Rue Lepic, il y a des cabots et des gosses à Poulbot/Aux frimousses vermeils qui se prélassent au soleil »… Ces paroles de la chanson Rue Lepic d’Yves Montant, les élèves de CM2 de la désormais dénommée école Poulbot les ont entonnées pour introduire la cérémonie de dénomination du 6 février. Une dénomination dont la demande a été initiée il y a quelques années par l’association « Les Amis de Francisque Poulbot », et qui, son co-fondateur Jean-Claude Gouvernon le croit, aurait fait plaisir au premier concerné : « C’était un homme qui ne cherchait pas à avoir d’éloges, mais il aurait très certainement été honoré. D’abord pour ce que l’École représente pour les enfants qu’il a tant chéris, mais aussi parce que l’école concernée se situe rue Lepic où il a vécu ».