Conseil d'arrondissement : les temps forts du 26 mai 2025
Focus
Mise à jour le 30/05/2025
Sommaire
Focus sur le Conseil d'arrondissement du 26 mai. Parmi les délibérations : Le festival des places, deux nouvelles dénominations de rue et les baignades estivales !
Le Conseil d'arrondissement, à quoi ça sert ?
Chaque mois, et la semaine précédant le Conseil de Paris, les élus du 18e arrondissement se réunissent en Conseil d'arrondissement. Le Conseil d'arrondissement a pour but d'examiner les projets de délibérations qui concernent l'arrondissement avant qu'ils soient soumis au vote du Conseil de Paris.
Le Conseil d'arrondissement a également la compétence d'adresser des voeux ainsi que des questions écrites et orales à la Maire de Paris qui seront discutés lors de la séance du Conseil de Paris.
Le Conseil d'arrondissement a également la compétence d'adresser des voeux ainsi que des questions écrites et orales à la Maire de Paris qui seront discutés lors de la séance du Conseil de Paris.
Dénomination de deux places dans le 18e
Lundi soir, le Conseil d'arrondissement s'est prononcée favorablement pour la création de deux places, dénommées Ganda Fadiga et Mohamed Lakhdar Toumi.
Les dénominations dans le 18e
La Mairie du 18e a à coeur de donner un sens aux nouvelles dénomination des rues, places ou encore des parcs et jardins qui constituent notre espace public. Un sens féministe d'abord, en rattrapant le retard pris au cours de l'histoire et en octroyant des dénominations à des femmes qui ont marqué l'histoire de Paris pour divers raisons. Un sens inclusif et mémoriel d'autre part en rappelant notamment le sacrifice de beaucoup de parisiennes et de parisiens venus de l'étranger pour contribuer à la réussite et à la richesse de notre ville et de notre pays. Et un sens culturel, en valorisant les hommes et les femmes qui ont contribué à la fameuse culture du 18e.
Inauguration du jardin Jane Vialle - 27 mai 2024
Credit
Mathilde Gardel
Inauguration de la place des Tirailleurs Sénégalais - 10 mars 2023
Credit
Jean-Baptiste Gurliat / Ville de Paris
Inauguration du Belvédère de la Bohème - 22 mai 2025
Credit
Erwan Floc'h
Place Ganda Fadiga
Une vie d'artiste internationale
Ganda Fadiga était un griot soninké, né en 1949 et originaire du Mali. Très tôt initié à l’art du gambaré, un instrument traditionnel, il s’impose comme une figure majeure de la culture orale en Afrique de l’Ouest.
À travers une centaine de compositions musicales, il valorise la langue soninké et transmet des valeurs fortes comme la bravoure, l’humilité, la solidarité ou encore la mémoire collective. Ses récits mettent en scène des personnages historiques et légendaires, dans la pure tradition des griots.
Au-delà de sa contribution artistique, Ganda Fadiga joue également un rôle social et communautaire. Il intervient comme médiateur dans des conflits régionaux et s’engage activement auprès des migrants d’Afrique de l’Ouest en France, notamment dans les foyers parisiens, dès les années 80 et jusqu'à sa mort.
La Mairie du 18e est fière qu'une place soit dénommée au nom d'un de ses habitants et d'un tel artiste engagé, qui contribuera à la mémoire collective de l'arrondissement.
Place Mohamed Lakhdar Toumi
De la résistance à l'indépendance de l'Algérie
Né à Tiaret, en Algérie, Mohamed Lakhdar Toumi s’engage très tôt en rejoignant les Jeunesses communistes. Il s’installe à Paris en 1936, dans le 18ᵉ arrondissement, où il vit et travaille à différents postes.
Pendant l’Occupation, il prend une part active à la Résistance, s'associant à des réseaux liés au Parti communiste. Il participe à des actions clandestines contre l’occupant nazi, puis rejoint les Francs-tireurs et partisans. Il est capturé en janvier 1943 à Joinville-le-Pont. Il subit des interrogatoires sous la torture, est emprisonné à Fresnes, puis déporté dans les camps de Natzweiler-Struthof et de Dachau, dont il ressort vivant en 1945.
Après la guerre, il reprend son engagement au sein des forces françaises, avec le grade de sergent. De retour en Algérie, il milite pour l’indépendance de son pays, ce qui lui vaut une longue détention. À l’indépendance, il continue à défendre les droits des travailleurs comme syndicaliste au sein de l’Union générale des travailleurs algériens.
Mohamed Lakhdar Toumi s’éteint en 1987 dans le 18e. En hommage à sa vie militante et résistante, une place portera désormais son nom, à l’intersection des rues Joseph de Maistre et Marcadet, dans notre arrondissement où il a longtemps vécu.
Les baignades estivales
Comme chaque année la Ville de Paris et la Mairie du 18e font de l'accès aux loisirs une priorité durant l'été. C'est en ce sens que le Conseil d'arrondissement du 26 mai 2025 a voté favorablement la gratuité des baignades estivales 2025.
Ainsi, c'est le centre sportif des Poissonniers qui ouvrira ses portes du 5 juillet au 17 aout 2025 en offrant un espace de fraicheur et de baignade, à l'heure où les fortes chaleurs durant l'été sont de plus en plus récurrentes.
L’ouverture de cet espace de baignade revêt une importance particulière. Il permet tout d’abord d’offrir un accès aux loisirs de proximité à celles et ceux qui restent à Paris l'été, réduisant ainsi les inégalités en matière d’accès au sport et à la détente. Il contribue également à la prévention des risques liés à l’eau et à l’apprentissage de la nage, en particulier pour les plus jeunes, dans un cadre sécurisé. Véritable refuge de fraîcheur en période estivale, cet équipement devient aussi un lieu de rencontres favorisant la convivialité.
La baignage estivale fait partie de la programmation Paris en Seine proposée tout l'été à Paris.
Credit
Erwan Floc'h
Credit
Erwan Floc'h
Le festival des places
Après le succès des éditions 2023 et 2024, la Ville de Paris et la Mairie du 18e ont réitéré leur soutien, ce lundi 26 mai, au théâtre de la ville pour son projet du festival des places. Dans plusieurs arrondissements, une riche programmation est prévue depuis le mois de mai et jusqu'à octobre dans l'espace public, et plus spécifiquement sur des places emblématiques de Paris.
Dans le 18e, c'est lors de la journée du 15 juin que se déroulera, notamment, une grande danse partant de la Place du Chatelet, et allant jusqu'à la Place des Tirailleurs Sénégalais et Africains. Cette danse en ligne, inspirée de la chorégraphe allemande Pina Bausch et permettant de relier nos territoires depuis le centre de Paris, est destinée à être composée de plus d'un millier de personnes. Elle représente la force du lien et de la solidarité entre les personnes.
A l'image des politiques publiques culturelle menées dans le 18e, cet événement offre aux habitantes et habitants un accès gratuit et hors les murs à la culture.
L'intégralité de la programmation sera prochainement mise en ligne sur ce site, elle fait également partie de Paris en Seine.