Découvrez le portrait de Sophie Marot-Rémy, présidente de la Jeune Chambre Economique Française.

En 2018, je suis présidente de la jeune chambre économique française. C’est une association qui a 65 ans. Elle été créée après la guerre par un petit groupe de résistants. Ils voulaient participer à la reconstruction de leur pays et responsabiliser les jeunes à prendre des initiatives. Il faut avoir entre 18 et 40 ans pour faire partie de la chambre économique. Nous proposons des projets d’intérêt public. On développe un esprit d’entreprenariat citoyen chez nos bénévoles. On diagnostique une problématique, on crée une équipe autour de cette nouvelle action, on cherche des partenaires financiers, puis les projets sont réalisés et diffusés pour que qu’ils puissent perdurer dans le temps.

Nous avons lancé une campagne de sensibilisation au projet du Grand Paris. Il y avait une véritable incompréhension sur le développement du projet, y compris au sein de nos bénévoles. On a mené une action aussi sur l’emploi des jeunes, avec le syndicat de la restauration par exemple, pour aider les jeunes dans leurs embauches. Dans le 18^e arrondissement, on a un groupe qui développe un projet sur l’insertion économique des migrants qui arrivent dans le quartier de la Chapelle.

Ça m’a toujours beaucoup animée de savoir que j’apporte ma pierre à l’édifice. Moi, je m’intéresse beaucoup à ce qui se passe dans mon quartier, dans ma rue, parce que je vis à la Goutte d’Or et beaucoup de choses changent. Je suis arrivée à Paris et je ne connaissais rien à la vie locale parisienne.

Ça m’a vraiment permis d’avoir un ancrage territorial beaucoup plus fort. De connaître les politiques locales, les grands projets d’aménagement, les réseaux locaux. La Jeune Chambre Economique m’a permis d’être une citoyenne consciente des enjeux sociétaux. C’est aussi une école de la citoyenneté.