Policier municipal, un métier pas comme les autres

Reportage

Mise à jour le 05/12/2024

Agents de la PM en ilotage
La police municipale, crée il y a maintenant plus de trois ans par la Maire de Paris, continue de se déployer dans l’arrondissement. Entre rondes de sécurité et contrôles des infractions routières, les agents arpentent les rues de Paris à vélo, à pied ou en voiture. Quel est leur quotidien ? Rencontre sur le terrain.
Nous arrivons à la rencontre d’un équipage en « îlotage » (brigade mobile circulant par divers moyens dans un quartier), à pied, et montons vers la basilique du Sacré-Cœur.
Tout sourire, les agents sont heureux de nous accueillir.

Les gens apprécient notre présence et c'est ce qui me fait aimer mon métier.

Patrick
Agent de police municipale
Après avoir monté les marches qui nous mènent en haut de la butte, nous remarquons une proximité avec les passants. Dès que nous croisons un peu plus de monde, les agents sont en effet très vite interpellés. Entre les personnes qui demandent leur chemin et les habitués du secteur qui ont l’envie de bavarder, les agents ne sont jamais seuls ! « Les gens apprécient notre présence et c’est ce qui me fait aimer mon métier » nous dit Patrick. « Je pense que l’important c’est de montrer qu’on est là, dans les rues, en voiture, à pied, à vélo pour rassurer les gens. Si on doit intervenir, on intervient et dès qu'on le peut, on prévient la police nationale. »
Les missions sont diverses à Montmartre : empêcher la consommation d'alcool dans les parcs, lutter contre les incivilités et les jets de mégots et de déchets, orienter ou informer les touristes, lutter contre les ventes à la sauvette.

Une police de proximité

Avant d’être agent de la police municipal, Thierry était fonctionnaire territorial dans une autre commune : « je voulais m’engager davantage sur le terrain et rejoindre la police. J’ai passé le concours et effectué mes 6 mois de formation. »

En étant pédagogue, on finit par y arriver.

Thierry
Agent de la police municipale
Tout n’est pas facile au quotidien pour les agents en revanche. C’est un métier qui demande une certaine résilience et surtout, « beaucoup de patience », nous explique Thierry, son collègue. « Les gens ne sont pas toujours coopérants sur toutes les règles, notamment le respect du règlement dans les squares, les horaires de fermeture… mais en étant pédagogue, on finit par y arriver. »

Faire respecter le code de la rue

A porte de la Chapelle, Sonia, la cheffe d'équipage, est mobilisée pour une opération "code de la rue". Elle prépare ses agents à intervenir sur deux secteurs. L’un au niveau des pistes cyclables, l’autre sur la voie de bus. En une heure à peine, une dizaine de voitures sont arrêtées pour avoir empruntées la voie réservée aux bus. Les agents se montreront conciliants et pédagogues avec la plupart des automobilistes de bonne foi. « Nous ne sommes pas là pour verbaliser forcément. La prévention marche bien aussi. »

La plupart des gens ne savent pas qu’on peut leur retirer des points sur leur permis pour une infraction commise à vélo !

Sonia
cheffe d'équipage
Côté piste cyclable, les agents sont là pour empêcher les véhicules motorisés de les emprunter. Le but est de "sécuriser la voie pour les cyclistes, et ils sont de plus en plus nombreux. Nous arrêtons les deux roues motorisées et les voitures qui sont tentées de doubler par les pistes cyclables et nous vérifions également que les cyclistes respectent le code de la route. La plupart des gens ne savent pas qu’on peut leur retirer des points sur leur permis pour une infraction commise à vélo".

Sécuriser les sorties d'école

A l'école maternelle Emile Duployé, un équipage est arrivé pour la sortie des enfants. L'objectif est d'assurer une présence et de veiller à la sécurité du lieu en s'assurant que voitures et deux roues motorisés n'empruntent pas cette rue, devenue rue aux enfants en 2020 et désormais réservée aux piétons et uniquement aux livraisons ou autres véhicules autorisés. "Les parents et le personnel de l'école sont rassurés qu'on soit là. Et il y a un aspect convivial, à force on finit par tisser des liens avec les gens" raconte Said. L'équipage en VTT reprendra sa route la sortie d'école terminée pour continuer de sillonner l'arrondissement jusqu'à 20h, la fin du "shift". "Avec le temps on finit par connaitre toutes les rues du 18e."