Dans la cuisine du collège Aimé Césaire
Reportage
Mise à jour le 04/09/2024
Servir des repas savoureux, sains, cuisinés dans le 18e… C’est tout l’enjeu de la municipalisation de la restauration scolaire, effective depuis le 1er janvier 2024. Pour comprendre le déploiement de cette mesure en faveur de l’alimentation de nos enfants, direction la cuisine du collège Aimé Césaire, fraîchement rénovée. A terme, l’ensemble des repas de nos écoles et de nos collèges seront produits dans des cuisines de proximité.
7h. Cuisine du
collège Aimé Césaire, esplanade Nathalie Sarraute, Paris 18. Le chef Larbi Hadjeb et son
équipe commencent leur journée aux fourneaux. Loin du vacarme des casseroles et
des bousculades près du plan de travail, le calme et la concentration règnent
en cuisine. Chacun s’attelle à sa tâche : préparation de la viande et de sa
sauce dans deux immenses cuve d’un côté, cuisson des carottes de l’autre, sans
oublier étiquetage et gestion de la livraison des pommes de terre pour le chef.
Ce
jour-là, au menu, c’est blanquette de veau, carottes en rondelles et dès de pomme
de terre pour l’option carnée et steak végétal accompagnée de sa sauce aux
légumes pour les végétariens. En dessert, un fondant au chocolat cuit la veille
saupoudré de paillettes alimentaires… On en a l’eau à la bouche !
Le silence est de
mise, mais on ne chôme pas. Le timing est serré : une fois les plats prêts, il
faut transvaser une partie dans des contenants en inox pour l’export. Les
petits bacs correspondent aux portions des plus petits, à destination des
écoles maternelles. Les grands contenants sont plutôt destinés aux grands
estomacs… donc pour les écoles élémentaires.
10h30. Une fois
remplis des plats concoctés le matin, les conteneurs sont récupérés par la
société Riders Social
Club, spécialisée dans la livraison en vélo cargo électrique, qui
charge le vélo et livre 8 établissements
situés à proximité.
Le saviez-vous ?
Il existe deux types de conteneurs utilisés : ceux qui maintiennent froid et ceux qui maintiennent chaud. Les plats fournis aux écoles pour la pause méridienne arrivent chauds : c’est le principe de la liaison chaude permis par les conteneurs qui gardent le plat à une température d’environ 65 degrés pendant 2 heures sans être relié à l’électricité.
Cette
organisation, c’est le principe même de la municipalisation de la restauration
scolaire du 18e, effective depuis le 1er janvier 2024. La Caisse des
écoles du 18e, en plus de gérer la cantine, produit désormais des
repas. Ce changement était une des grandes mesures de la municipalité en 2020.
« Un travail colossal, surtout pendant l’année 2023 où il a fallu tout
préparer pour la mise en route effective », explique Eric Proffit
Brulfert, directeur de la Caisse des écoles du 18e. A commencer
par : où produire les repas ? C’est ainsi que la cuisine du collège Aimé
Césaire a été choisie à titre d’expérimentation en 2022 pour fournir les repas
des collégiens mais également ceux de 4 autres écoles situées à proximité. Dans
cet objectif, de gros travaux ont eu lieu depuis avril 2024 afin d’augmenter la
capacité de production et élargir la zone de départ en livraison. Ils viennent
tout juste de s’achever pour cette cuisine, devenue une référence en matière de
municipalisation
dans le 18e.
Un travail colossal, surtout pendant l’année 2023 où il a fallu tout préparer pour la mise en route effective
directeur de la Caisse des écoles du 18e
1 100 repas sont
dorénavant produits quotidiennement à Aimé Césaire (contre 600 avant les travaux) : 160 pour les
collégiens et 940
restants (contre 410 avant les travaux) sont livrés en liaison chaude. 4 écoles
supplémentaires sont livrées en liaison chaude : la maternelle Marx Dormoy, le
collège Marx Dormoy, les élémentaires Doudeauville et Lépine.
Parce que le goût, c’est
l’enjeu de la municipalisation. Offrir aux élèves des repas savoureux, sains,
chauds est une priorité que le 18e se donne les moyens de réussir.
Faire découvrir des aliments, inculquer le plaisir de manger, créer un moment
de partage. Une belle éducation culinaire.
L’organisation
est à présent bien rodée, avec à la manœuvre une chouette équipe qui a su
s’adapter aux changements. En 2029, 9 cuisines de proximité et 4 de production
sur place seront opérationnelles. Elles produiront entre 700 et 2900 repas/jour
en liaison chaude… En attendant, une chose est sûre : la municipalisation
a conquis tout le monde, depuis la cuisine jusque dans l’assiette.
12h : A
table !