Christelle Housseini

Entretien

Mise à jour le 29/01/2018

Attention, cet article n'a pas été mis à jour depuis le 29/01/2018, il est possible que son contenu soit obsolète.
Découvrez le portrait de Chistelle Housseini, encadrante du square Jessaint.

Nous sommes au marché de Noël solidaire, qu'est-ce que c'est ?

Ici c’est un jardin collectif solidaire, un jardin partagé qui fait partie de la charte main verte, on a l’obligation de faire une animation par saison. Je voulais faire un petit truc, un marché solidaire. J’ai commencé début mars, je voulais ouvrir sur le quartier. Solliciter les associations et les habitants pour qu’ils investissent le jardin. Cette année je me tourne vers les écoles et les centres de loisir.

Quelle a été la réaction du public ?

Ça prend doucement. C’était un jardin qui avait une mauvaise réputation donc les gens du quartier ne le regardent pas et n’y viennent pas ! Les gens commencent à remarquer parce qu’il y a de la couleur.

Et quel est votre rôle dans la réalisation de ce projet ?

Moi, je suis là deux journées et demi par semaine. Il faut une présence, c’est une question de territoire. Dès qu’il y a une présence, c’est respecté.

Avez-vous toujours vécu dans le quartier ?

Je vivais à l’étranger, je suis à Marcadet depuis 10 mois maintenant. Mais je me suis investie, j’ai pris contact avec les associations donc je me sens vraiment d’ici, surtout parce que je travaille avec les gens d’ici. J’ai une formation dans le social donc ça me tient à cœur de parler à tout le monde sans faire de différences. J’ai fait beaucoup de conseils de quartier, il y a de la souffrance chez les habitants, ils ont le droit à de l’attention et de saisir opportunités. Il y a beaucoup de migrants aussi. Il y en a qui squattent le jardin la journée, désœuvrés, mais ça fait partie du quartier, il faut travailler cette mixité.

Il y a eu beaucoup de polémiques par rapport à ces migrants, comment vous gérez ça ?

Ils viennent peu ici. Il y avait un camp de migrants avant, évacué. Les habitués, on se connaît de vue, on se salue, mais ça ne va pas plus loin. Ceux qui viennent ici sont déjà hébergés. Ceux à la rue cherchent comment manger, dormir, pas des ateliers dans un jardin.