Restaurant Dar Zin

Reportage

Mise à jour le 04/02/2025

Photo restaurant Dar Win prise par Mairie du 18e
En plein cœur du nouveau quartier de Chapelle International, un ancien local totalement vide composé de matériaux bruts et de parpaing a été métamorphosé en un nouveau restaurant : Dar Zin. Rencontre avec le fondateur de ce nouveau lieu.
Les fondateurs du restaurant Dar Zin, ont rénové plusieurs restaurants dans Paris, mais créer ce nouveau restaurant à la Porte de la Chapelle c’était vraiment : « Son défi personnel à relever », comme il l’appelle.

Un lieu de rencontre dans un quartier en plein renouveau

Le sourire aux lèvres, l'un des fondateurs nous explique qu’il souhaite vraiment faire de son restaurant un endroit chaleureux et convivial où les habitants du quartier se retrouvent. Aujourd’hui, les habitants du quartier de la Porte de La Chapelle se croisent tous les jours mais ne se connaissent pas réellement c’est pourquoi, il veut que ce restaurant devienne avant tout un lieu de rencontre.

« Je participe au nouveau visage du quartier : c’est un défi que je veux relever avec les habitants. »

Fondateur du restaurant Dar Zin
Un soutien de la RIVP et de la Ville de Paris
C'est grâce à la RIVP (Régie Immobilière de la Ville de Paris) et la Ville de Paris que les fondateurs ont pu avoir accès à ce local et ouvrir ainsi un nouveau commerce de proximité pour les habitants.
Dès 12h, les clients commencent à arriver petit à petit, notamment un groupe de 7 étudiants venant déjeuner pour la première fois.
Célia
C’est notre première fois ici, c’est un lieu accueillant et très convivial. Les couleurs et la décoration sont chaleureuses. Le personnel est très sympathique et les plats sont excellents, la cuisson de la viande est aussi très bien réussie.
Gillian
Le rapport qualité prix est très agréable. Le restaurant est grand, on voit que chaque pièce a été minutieusement choisie et travailler à la main afin de garder ce côté industriel et artisanal.
Côté restauration, Dar Zin propose des menus de qualité à prix attractifs pour les petits budgets : le menu arena avec une entrée, un plat et un dessert est à moins de 15 euros.
Les gérants ont su s’adapter au nouveau quartier et aux goûts des habitants, il choisit avec soin ses pièces de boucher (magret de canard, carpaccio de bœuf…) et son poisson frais, il nous confie que la dorade royale rencontre un franc succès depuis l’ouverture.
Les fondateur du restaurant sont déjà très attaché au quartier de la Porte de la Chapelle et à ses habitants, ils ont voulu recruter des personnes qui habitent le quartier. Dans le futur il aimerait employer des apprentis pour les aider à construire leur carrière dans la restauration.
Ils souhaitent que leur restaurant devienne : « L’endroit où les habitants peuvent se projeter dans leurs projets d’événements : anniversaires, mariages, concerts, stand-up… ».

Privilégier le réemploi

A l’ère du réemploi et de la protection de l’environnement, le gérant propose aux habitants « Un lieu de vie avec une âme en utilisant des matériaux ayant une histoire ». C’est avec passion qu’il nous explique sa vision : « J’aime travailler les matériaux et leur donner une seconde vie et derrière tout cela il y a un réel travail d’innovation et d’architecture, c’est tout ce que j’aime. »
C’est avec fierté, qu’il nous dévoile les suspensions lumineuses en plâtre qu’il a lui-même créer. Il a d’abord construit un moule, puis il l’a enduit avec du plâtre pour préserver le style industriel de son restaurant. Le parquet quant à lui a été récupéré dans un appartement haussmannien de 200m² dans le 7e arrondissement, les lattes ont ensuite été posées les unes après les autres. Un vrai travail minutieux. Pour le comptoir, il y a aussi eu tout un travail de réflexion, il l’a construit à l’aide de volets qu’il a restaurés, peints et vernis.
Mais la découverte de nouvelles pépites ne s’arrête pas là. Avec toute son équipe, ils ont parcouru la région jusqu’à Montereau en Seine-et-Marne pour récupérer des planches de bois pour les murs, une verrière et des miroirs dans une ferme. Les tables du restaurant ont aussi été entièrement fabriquées pièce par pièce grâce à des planches de bois recueillies dans cette même ferme.
Le chantier a duré environ six mois, il nous raconte « On a travaillé avec les mêmes artisans pendant des mois, on voulait vraiment un contact humain tous les jours du début à la fin. On échangeait, on essayait, on changeait d’avis et on recommençait ».