Les mercredis des Révolutions à réécouter !
Focus
Mise à jour le 26/10/2023
Sommaire
Retrouvez les séances des Mercredis des Révolutions depuis la 3e saison.
Anarchisme et révolution
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avec Sidonie Verhaeghe et Tancrède Ramonet - Animation : Caroline Fayolle
Théorisé au 19e siècle, l’anarchisme donna lieu à différentes expérimentations, de l’Europe aux États-Unis, en passant par la Russie. Loin de constituer une pensée politique homogène, il se diffracte en plusieurs courants : anarchistes individualistes, partisans de la propagande par le fait, socialistes libertaires, anarcho-syndicalistes… Quels rapports ces différents courants entretiennent-ils avec l’idée même de révolution ? Comment des précurseurs de l’anarchisme comme Proudhon ou Bakounine se positionnent-ils vis-à-vis des révolutions de 1848 ou de 1871 ? En quoi la critique de l’État portée par l’anarchisme a-t-elle pu entrer en conflit, ou au contraire coexister, avec la stratégie insurrectionnelle de la prise du pouvoir gouvernemental ? En quoi l’internationalisme révolutionnaire a pu constituer un terrain favorable à l’émergence de réseaux transnationaux de militant.es anarchistes ? Quels rapports entretenaient-ils avec les autres courants politiques révolutionnaires (socialisme, communisme…) ? Comment les militant.es anarchistes engagé.es au sein de processus révolutionnaires ont-ils tenté d’orienter la révolution dans une perspective anti-autoritaire et autogestionnaire ? Quels sont les apports des femmes révolutionnaires, à l’image de Louise Michel, à la pensée anarchiste en général et à l’anarcha-féminisme en particulier ?
Littérature et révolution
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avec Hervé Le Corre et Thomas Bouchet - Animation : Claudine Ducol
Le Rouge et le Noir a pour sous-titre Chronique de 1830. Gavroche
meurt sur les barricades de juin 1832 dans Les Misérables. Dans l’Éducation
sentimentale Frédéric Moreau arpente un Paris en proie à la révolution de 1848.
Le Jacques Vingtras de Jules Vallès est un actif communard et Rimbaud a célébré
le Paris insurgé. Au 20e siècle songeons entre autres à L’Espoir de Malraux,
aux Justes de Camus. Et plus près de nous au récit de la journée du 14 juillet
1789 par Éric Vuillard. Nombre d’œuvres littéraires ont pour toile de fond des
épisodes révolutionnaires. À la fin du 19e siècle l’invention de la méthode
historique a éloigné l’histoire d’un récit qui, au-delà des faits, n’hésitait
pas à mettre en scène, comme chez Michelet, paroles, attitudes, apparences
supposées de ses acteurs. Ces relations entre histoire et fiction se posent à
nouveau avec beaucoup d’acuité aujourd’hui. L’histoire s’aventure dans
l’exploration des possibles, se veut "contrefactuelle" en interrogeant les
faits à la lumière du "non advenu". Elle s’empare, certes avec prudence, de
la fiction pour combler les trous de l’archive. La littérature, quant à elle,
continue avec force à s’emparer des événements historiques tant passés que
présents.
« Race » et insurrection, de la révolution haïtienne (1791-1804) à Black Lives Matter
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avec Alejandro Gómez et Sarah Fila-Bakabadio - Animation : Romy Sanchez
Des soulèvements d'esclaves aux luttes anti-racistes, catégories raciales et mouvements insurrectionnels ont une longue histoire commune. Dès les premiers temps de la traite esclavagiste atlantique au XVIe siècle, des révoltes traduisent l’opposition des individus mis en esclavage aux Amériques à la déshumanisation dont ils font l’objet. À la fin du 18e siècle, la révolution haïtienne devient la première et la seule insurrection dite servile à être victorieuse et à déboucher sur la création d’un État indépendant dirigé par d’anciens esclaves. Pour autant, le monde des esclavages et de la traite atlantique avec ses héritages n’épuise pas le thème des connexions entre question raciale et insurrection. L’histoire de ce lien est aussi celle des luttes pour l’égalité civile des personnes racisées et celle des oppressions auxquelles elles sont confrontées, tout au long de la période contemporaine.
La faim justifie-t-elle la révolution ?
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avec Paul Maneuvrier-Hervieu et Gilles Fumey - Animation : Ophélie Siméon
De la Révolution française au Printemps arabe, la faim joue souvent un rôle catalyseur pour nombre de mouvements révolutionnaires. Cette séance sera l’occasion d’explorer la place centrale, en temps de crise politique profonde, des questions liées à l’alimentation - entre spectre de la famine, lutte contre la vie chère, protection des ressources et dénonciation des spéculateurs. Si la faim permet hier comme aujourd’hui de mobiliser les foules, les moments révolutionnaires offrent-ils en retour l’occasion de repenser les discours et les pratiques alimentaires ? La faim est-elle instrumentalisée à des fins politiques ? En quoi révèle-t-elle les tensions, mais aussi les solidarités communautaires en jeu lors de ces moments révolutionnaires ?
La révolution a-t-elle besoin de leaders ?
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avec David Bell - Animation : Mathilde Larrère
Depuis quelques années plusieurs révolutions, ou mouvements révolutionnaires s’autoproclament et sont décrits comme étant "sans leaders" S’il est intéressant de regarder au plus près ces mouvements sans leaders, il l’est aussi de se demander si c’est nouveau. Les révolutions du passé étaient-elles sans leader ? Et si non pourquoi ? On peut aussi se demander à quoi sert un ou une leader dans une révolution ? Qui fait le leader ? quelle est sa légitimité ? Les leaders sortent-ils des révolutions ou pré-existent-ils (ou t'elles) à la révolution et s'y révèlent? Quelle organisation selon qu’il y ait, ou pas, de leaders ? quels dangers posent les leaders? Que deviennent les leaders après les révolutions? Les leaders sont-ils souhaitables ?
Ukraine et révolution
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avec : Éric Aunoble et Anna Colin Lebedev - Animation : Sylvie Aprile
Un siècle sépare la Révolution russe de 1917 et la révolution du Maïdan de 2014. Un siècle sépare également la guerre civile qui a suivi la révolution et la guerre dans laquelle l'Ukraine est engagée depuis huit ans. Quels enseignements peut-on tirer d'un regard croisé sur l'Ukraine à travers ces périodes historiques ? Au cours de cette séance, Anna Colin Lebedev, politiste qui a publié récemment Jamais Frères ? Ukraine et Russie : une tragédie postsoviétique et Eric Aunoble, historien co-auteur de Histoire partagée , mémoires divisées : Ukraine, Russie, Pologne reviendront sur le lien entre guerre et révolution. Ils proposeront un dialogue entre passé et présent sur les choix sociétaux et les dynamiques géopolitiques, sur l'exercice du pouvoir et la place de l'Etat, ou encore sur les pratiques et enjeux de la langue.
Chanter la révolution
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Avec : Philippe Darriulat et Les Goguettes, séance animée par Caroline Fayolle
Que l’on soit dans une manifestation, sur une barricade ou que l’on participe à une grève ou à un soulèvement révolutionnaire… on est à peu près certain d’entendre des chansons. Écrites pour la circonstance, le plus souvent pour se moquer, sur un air connu de tous, de ceux contre qui on se rassemble, elles sont la plupart du temps accompagnées d’hymnes identifiants qu’il convient d’entonner à plein poumons.
Amérique latine : indépendance et révolutions
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avec Geneviève Verdo et Maurice Lemoine, séance animée par Edward Blumenthal
L'Amérique latine a souvent été associée à des expériences révolutionnaires dans l'imaginaire populaire et historiographique, depuis les guerres d'indépendance au début du XIXe siècle jusqu'au début du XXIe siècle. Bien que les langages et les revendications concrètes aient changé considérablement, certains enjeux ont continué à s'exprimer dans les mouvements sociaux jusqu'à aujourd'hui. L'égalité républicaine, les contours de la souveraineté populaire dans des sociétés marquées par des hiérarchies socio-ethniques, la distribution de la terre, des questions territoriales -entre autres-, véhiculent la mémoire des indépendances.
Réprimer les révolutionnaires
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Avec David Dufresne et Mathilde Larrère, séance animée par Philippe Darriulat
Le massacre de la rue Transnonain d’avril 1834, les fusillades de juin 1848, la Semaine Sanglante de 1871… L’histoire des révolutionnaires est aussi celle de répressions terribles. De nos jours, les armes ne sont plus si létales, et fort heureusement, les bilans humains moins atroces, mais la répression toujours s’abat sur celles et ceux qui veulent renverser l’ordre. Aussi sera-t-il intéressant de faire dialoguer ensemble une historienne qui a travaillé sur une des forces de l’ordre du 19e siècle, Mathilde Larrère, et le journaliste, romancier, lanceur d’alerte des violences policières pendant le mouvement des Gilets jaunes et auteur du documentaire Un pays qui se tient sage, David Dufresne. Comment documenter la répression, comment administrer la preuve ? Qui frappe, qui est frappé ? Comment expliquer, justifier, légitimer, mettre en récit ou en image la violence d’État ? Autant de questions qui permettent de faire dialoguer passé et présent.
Presse et révolution
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Avec Pierre Serna, historien et Edwy Plenel co-fondateur et président de Médiapart, séance animée par Claudine Ducol
De la Révolution française aux Printemps arabes chaque moment révolutionnaire est caractérisé par un essor souvent considérable de la presse. Celle-ci est intrinsèquement liée à la démocratie et chaque période de reflux, d’atteinte aux droits voit aussi le développement de la censure et la remise en cause de la liberté de la presse. Dans le même temps la presse, au 19e comme aujourd’hui, est souvent accusée de vénalité. Cette séance reviendra sur les rapports étroits entre presse et révolution et s’interrogera sur sa capacité à « décoloniser les esprits », à promouvoir « le droit de savoir contre l’opacité des pouvoirs ».
Ecole et révolution
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Avec Côme Simien et Laurence de Cock, séance animée par Carole Christen
Hérités des Lumières, les débats sur l’éducation se sont intensifiés pendant la Révolution française. Les révolutionnaires ont fait de la question éducative, et plus particulièrement de celle de la scolarisation du peuple, un enjeu social et politique majeur, d’autant qu’on accorde alors à l’éducation le pouvoir de transformer radicalement la société. « Après le pain, l’éducation est le premier besoin du peuple » (Danton, 1793).
Dessiner la révolution
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avec Raphaël Meyssan et Bertrand Tillier
Un dialogue passionnant, entre d’un côté l’auteur des Damnés de la Commune un superbe roman graphique tissé d’images et de récits d’époque, qui fait toute sa place à une histoire populaire, par le bas et attentive au quotidien vécu par les acteurs, et de l’autre et un historien des images, auteur d’une étude remarquable : La Commune de Paris : une révolution sans image ? attentive à toutes les images, à tous les silences et et à tous les supports de mémoire visuelle sur la Révolution parisienne de 1871.
Révolution et roman
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avec Michèle Audin et Judith Lyon-Caen
Quoi de comparable entre faire de l’histoire et écrire un roman ? Comment se répondent « réel » et « fiction » ?
La question de la révolution, si essentielle au 19e siècle, est un très bon point d’appui pour se poser ces questions et bien d’autres encore. Sous les regards croisés des deux invitées attentives à la fois au passé et au présent – une romancière, une historienne – Février et Juin 1848 ainsi que la Commune de 1871 prendront un singulier relief.
La question de la révolution, si essentielle au 19e siècle, est un très bon point d’appui pour se poser ces questions et bien d’autres encore. Sous les regards croisés des deux invitées attentives à la fois au passé et au présent – une romancière, une historienne – Février et Juin 1848 ainsi que la Commune de 1871 prendront un singulier relief.
Décolonisation et révolution : l’Algérie
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avec Benjamin Stora et Alexandra Badea
Que l’on parle des rapports de domination inhérents au colonialisme, des exactions commises, de la place dans les sociétés européennes des populations issues d’anciennes colonies ou même des événements majeurs que traverse actuellement l’Algérie, nous sommes toujours confrontés à des enjeux mémoriels, à des conflits de mémoire.
C’est donc à une réflexion sur la manière selon laquelle ce passé souterrain chemine dans les consciences et sur les effets qu’il produit des deux côtés de la Méditerranée, à laquelle nous vous invitons.
C’est donc à une réflexion sur la manière selon laquelle ce passé souterrain chemine dans les consciences et sur les effets qu’il produit des deux côtés de la Méditerranée, à laquelle nous vous invitons.
Esclavage et révolution : les Antilles
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avec Emmanuel Fureix, Romy Sanchez et Ary Gordien
Au programme de cette séance la question des deux abolitions successives de l’esclavage, en 1794 et en 1848, du rôle trop souvent oublié des soulèvements d’esclaves ainsi que des faux-semblants de l’abolition.
Démocratie directe : de la Commune aux gilets jaunes
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avec Maurizio Gribaudi et Quentin Deluermoz
Première séance de la 3e édition